Nous connaissons déjà la « trame verte », ces espaces naturels et corridors écologiques qui permettent aux animaux et aux insectes de circuler sur notre territoire. Mais il existe aussi une version nocturne de cette circulation, on l'appelle la « Trame Noire ». Elle est d'autant plus importante qu'une bonne partie des insectes pollinisateurs agissent en réalité la nuit.
Depuis quelques années, Veyrac œuvre pour protéger sa biodiversité en réduisant le plus possible la pollution lumineuse de son territoire.
Notre éclairage public a encore récemment fait l’objet de modifications avec une extinction des lampadaires programmée à partir de 22h30 au lieu de minuit.
C’est une belle avancée, mais des améliorations sont encore nécessaires pour permettre à certains animaux d’évoluer la nuit en toute sérénité.
Veyrac est une des communes qui a l’un des bocages le mieux préservé de la Haute-Vienne.
L’importance des boisements et massifs forestiers présentent un intérêt certain pour la faune et la flore. De nombreuses espèces ont été recensées en hibernation dans le centre bourg.
Toutefois, dans certains secteurs, notre éclairage perturbe encore grandement la mobilité de cette faune nocturne.
Un point lumineux constitue un piège écologique pour les insectes qui sont aspirés par la zone éclairée et ne peuvent en sortir. Ils y meurent par épuisement, collision ou prédation.
Après seulement deux années de fonctionnement continu, un point d’éclairage peut éliminer la quasi-totalité des papillons nocturnes des prairies avoisinantes…
Les chauves-souris, parfaitement adaptées au monde de la nuit, se déplacent sans difficulté dans l'obscurité la plus profonde. Mais cette espèce maintenant menacée est dans l’impossibilité de traverser une source de lumière ce qui l’empêche d’accéder à certaines zones de chasse.
La lumière artificielle désoriente également les chouettes et les oiseaux migrateurs. Le rouge gorge sensible à la luminosité s’épuise à chanter toute la nuit et cela nuit grandement à sa reproduction. Il en est ainsi pour de nombreuses autres espèces comme les lucioles et les batraciens.
Notre localité possède plusieurs corridors au nord et au sud où deux réservoirs de gîte de reproductions sont clairement identifiés. Mais plusieurs zones de conflits ont été recensées.
Afin de rendre le territoire communal vraiment propice aux animaux et insectes qui redoutent la lumière, des mesures doivent être adoptées pour rétablir les continuités écologiques.
Les actions à mener consisteront à étudier attentivement chaque corridor comportant des points de rupture afin d’améliorer ceux-ci en gérant au mieux leurs éclairages.
Notre biodiversité qui est unique et irremplaçable s’érode à une vitesse alarmante, elle disparaît sous l’effet de l’artificialisation des sols, de la pollution et de la dégradation des milieux naturels.
Soyons donc solidaires à l’égard du vivant dont nous faisons partie !